Le 04 Juin 2020
Nous avons remis hier nos revendications à la direction dans lesquelles nous demandons la prise en charge du chômage partiel à hauteur de 100% du salaire brut et la mise en place des préconisations du CSE concernant les mesures de protection sanitaire pour la reprise de l’activité.
Au vu du contexte difficile et de la situation sanitaire, notre syndicat s’est voulu concret et efficace dans ses revendications toujours dans le souci de l’intérêt des salariés d’Aerolis.
Contrairement à d’autres représentants qui en off prônent le rassemblement, mais devant la direction sont inexistants, voire complaisants et dans leurs actions cherchent toujours la division et la polémique vis à vis de notre syndicat FO et de ses représentants.
Nous disons que malheureusement leurs revendications sont hors sol et hors contexte.
Néanmoins nous devons reconnaître que certains membres du CSE de ce groupe, veulent aller de l’avant et nous pourrons avancer ensemble dans l’intérêt des salariés contre les tentatives de casse sociale de la direction.
En effet, nous sommes en face d’une petite bande d’opportunistes et de carriéristes arrogants qui veulent surfer sur la vague de la pandémie pour dégrader nos conditions de travail, baisser nos salaires et justifier des licenciements massifs.
Bien évidemment tout cela sur un fond de chantage à l’emploi.
« Si vous voulez que la société ne ferme pas et garder vos emplois vous allez devoir faire des sacrifices ! »
C’est ce que notre bienveillante direction nous martèle depuis une semaine, alors qu’elle était absente tout au long de la crise sanitaire et du confinement.
Et aujourd’hui ils sortent leurs petites têtes pour nous donner des leçons de gestion, alors qu’ils étaient tous en soi-disant télétravail à la charge de l’entreprise pendant que les salariés ont dû puiser dans leurs CP.
Sachez que ses pseudo directeurs ne sont en réalité que des gestionnaires qui n’ont jamais réellement entrepris et ne savent pas ce qu’est d’investir, de créer et prendre des risques.
Ils ne fond que jouer avec l’argent et la vie des autres !
Les annonces hâtives de la direction lors du CSE du 02 Juin 2020 ne sont pas fondées et ne répondent à aucune réalité de la situation.
Les mesures de protection sanitaire pour la reprise sont insuffisantes voir obsolètes, notamment concernant l’isolement et la protection du poste de conduite, ainsi que celles réglementant l’accès des locaux.
La direction ne veut pas mettre en place les mesures sanitaires recommandées par le gouvernement, ni celles préconisées par le CSE pour que la reprise de l’activité s’opère dans de bonnes conditions et n’ont rien entrepris sur les véhicules qui étaient pourtant à l’arrêt pendant près de 3 mois.
La décision de fermer le dépôt d’Athis est stratégiquement pour l’entreprise une bêtise et socialement catastrophique puisque des salariés ne pourront pas être transférés au Mesnil-Amelot du fait de leur point d’habitation.
De plus au vu de la géographie et de la densité de circulation de notre activité (exploitation de ligne Aéroportuaire Orly, Roissy, Paris), il nous paraît évident que de conserver des bases d’exploitations à proximité des deux aéroports Parisien est essentiel pour réguler les 4 lignes.
Surtout au vu du faible coup du loyer du dépôt d’Athis qui est de 8000€ par mois !
La direction a également prévu la suppression du service bagages en date du 3 Septembre 2020 pour une économie de 3,8 millions d’euros. Conséquence, destruction d’une soixantaine d’emplois, abandon de la gestion bagages et désertion de nos arrêts aux détriment des conducteurs et des clients.
La direction nous annonce également qu’elle prévoit de faire travailler les salariés d’Aerolis 4 jours de plus par mois, soit 52 jours de plus par ans en total violation des accords dans l’entreprise.
La direction a refusé nos revendications en NAO et a même eu le culot de nous proposer de mettre en place un accord qui réduirait nos primes transport et blanchisserie, supprimerait nos prime GFA et 4 trentième, avec la suppression des fériés chômés, suppression du temps de pose payé, réduction de la participation employeur mutuelle de 27%, remise en cause des décomptes de CP et du déclenchement des COR.
En gros, travailler plus pour gagner moins !
C’est cela le résultat de 3 mois de télétravail de la direction ?
La direction nous a fait la folle annonce de vouloir faire une économie de 10 millions d’euros ce qui correspond à environ 33% du chiffre d’affaires.
Principalement sur la masse salariés et sur le coût social de l’entreprise.
Par contre rien sur les frais du groupe Keolis qui d’après la direction, continue à nous facturer leurs charges. L’entreprise continue à payer 600 000 € de charges par mois et Keolis n’a prévu aucune concession, ni report .
Comme nous l’avons rappelé, nous reconnaissons que la situation est difficile, mais nous disons qu’avec le chômage partiel, les aides exceptionnelles de l’état et surtout le bon sens nous pourrons ensemble traverser cette situation.
L’heure est à la solidarité et au partage.
Notre direction a un positionnement égoïste et purement capitaliste et cela n’est pas acceptable en temps de guerre !
Nous allons nous organiser pour combattre par tous les moyens ces projets de destructions et faire en sorte que la direction redevienne responsable et assume ses responsabilités.
Restons solidaires et attentifs.
Amicalement.
Le Délégué syndical Force Ouvrière Aerolis