La Fédération des Personnels des Services publics et des Services de Santé Force Ouvrière a suivi avec beaucoup d’intérêt l’allocution du Président de la République spécifique à la gestion du Covid 19. S’il a présenté le 11 mai comme étant la fin supposée du confinement, beaucoup de questions sont restées sans réponses.
La Fédération tient à rappeler que sa préoccupation immédiate reste et demeure la protection des agents qui sont, de par leurs activités, exposés au virus du Covid 19. À l’heure actuelle, les agents hospitaliers du secteur public ou privé, des EHPAD, les aides à domicile, les pompiers, les agents qui assurent la garde des enfants hospitaliers, les éboueurs, les personnels des services administratifs, des services et entreprises funéraires du logement social, de la distribution et du traitement de l’eau, ne disposent pas encore, et c’est regrettable et inqualifiable, de tous les outils nécessaires et en nombre suffisant pour se protéger.
La Fédération des Personnels des Services publics et des Services de santé Force Ouvrière tient, une nouvelle fois à saluer leur engagement et leur apporte tout son soutien ainsi qu’à toutes nos structures syndicales qui les accompagnent au quotidien.
Si l’exécutif a enfin reconnu officiellement par la voix du Président les manquements et les dysfonctionnements dans l’approvisionnement et la production des moyens de protection indispensables (masques, blouses, surblouses, gants, gel hydro alcoolique, tests, médicaments), il a également une nouvelle fois reconnu implicitement que l’orientation choisie dans ma santé 2022, choyée par son gouvernement, dans la continuité et le plébiscite du “tout ambulatoire”, devra être abandonnée et que l’après COVID ne ressemblera pas à l’avant !
Les 4 semaines à venir vont être essentielles pour organiser l’éventuel déconfinement et permettre un retour progressif de nos activités. La question des moyens est essentielle et le sera également demain pour assurer, la protection de tous les agents et plus particulièrement ceux concernés par la reprise des écoles et plus largement de toute la population.
Si le changement de paradigme annoncé en octobre 2018 est dans un coma artificiel, le gouvernement va-t-il engager sa révolution et débrancher les contre- réformes ? Les “archaïques” auraient-ils eu raison depuis des années en portant leurs revendications ?
“Sachons, dans ce moment sortir des sentiers battus, des idéologies et nous réinventer. Moi le premier”.
Monsieur le Président, nous prenons acte de vos paroles ! Mais il nous faut aujourd’hui plus que des mots. Nous attendons des actes !
Il convient donc de retirer dès à présent l’agenda social du secrétaire d’État à l’Action publique qui prévoit dès le mois de mai des réunions pour poursuivre la mise en œuvre de la loi de la transformation de la fonction publique, d’annuler officiellement tous les COPERMO hospitaliers, de stopper ma Santé 2022 et d’abroger les lois portant réforme des collectivités territoriales. Nous n’accepterons pas les vieux réflexes réactionnaires du patronat, soutenus par des ministres, sur la remise en cause des congés, du temps de travail, des RTT !
Pour la Fédération FO SPSS, prendre un autre chemin, c’est choisir l’humain d’abord, avant le financier.
Le secrétariat fédéral Paris, le 14 avril 2020
Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière – www.fo-publics-sante.org – Tél. : 01 44 01 06 00 – 153-155 rue de Rome 75017 PARIS
À la suite de l’annonce du ministre de la Santé, Olivier Véran, de mettre en place un déploiement massif de dépistages COVID-19 pour les résidents des EHPAD, L’Union Nationale des Syndicats Force Ouvrière de la Santé Privée et la Fédération des Services Publics de Santé Force Ouvrière, avaient décidé de maintenir leur recours devant le Conseil d’État.
Lors de l’audience, qui a eu lieu ce matin, lundi 13 Avril, nos avocats ont mis en avant la défaillance de l’État sur l’équipement des personnels des EHPAD en matériels de protection, sur la mise en place des dépistages massifs ainsi que sur la perte de chance des résidents d’accéder aux mêmes conditions de soins que le reste de la population.
Le représentant du gouvernement a réfuté l’insuffisance d’équipement pour prendre en charge les cas graves dans les EHPAD sans pour autant être capable d’avancer des chiffres.
Face à notre affirmation que les moyens mis en place n’avaient pas obtenu les résultats conséquents, la partie adverse a reconnu qu’ils n’avaient pas encore mis en place le dépistage massif.
Le Conseil d’État devrait rendre sa décision dans l’après-midi du mercredi 15 avril.
FORCE OUVRIÈRE est mobilisé depuis plusieurs années pour améliorer le quotidien des salariés des EHPAD. Cette crise sanitaire ne nous fera pas mettre nos revendications en quarantaine. Dès maintenant nous exigeons la revalorisation des salaires ainsi que la mise en place d’un ratio d’un salarié pour un résident dans l’ensemble des EHPAD de ce pays.
Paris le 13 avril 2020
Contact: Franck HOULGATTE Secrétaire Général 06 12 25 94 25
Union Nationale des Syndicats FORCE OUVRIÈRE de la Santé Privée 153-155, rue de Rome – 75017 PARIS Téléphone : 01 44 01 06 10 – Site internet : http://www.unsfo.org/
Chacun peut s’accorder à dire que pour une 5ème puissance mondiale, on fait fort car tout l’exécutif, il y a quelques jours, disait bien et on s’en souvient, « que le masque dans la rue ne servait à rien ».
Aujourd’hui, l’exécutif décide de nationaliser les « petites mains » de la couture, autrement dit les Français, pour fabriquer des masques artisanaux dont le modèle sera unique dans chaque foyer. Même le journal Le Parisien nous explique comment la fabrication peut s’effectuer dans tous les foyers.
Parions que les machines à coudre ne vont pas manquer de faire défaut sur les chaines de production.
Cela pourrait conduire à rire si la situation n’était pas aussi grave.
Martin Hirsch se rendant à l’hôpital Beaujon hier, se voyait remettre une pétition de 4500 signatures qui exigeait encore des moyens de protection et notamment des masques FFP2. Il répondait à ceux qui lui remettaient ces signatures, et avec un bel aplomb que le matériel était là, que les soignants pouvaient en disposer et que d’autre part, il n’avait jamais supprimé de lits à l’AP/HP. Nous partageons ce que les personnels lui ont répondu « Menteur ».
Mais où sont les 2 milliards de masques qui devraient être livrés ? Mais où sont les 24 millions de masques annoncés comme stockés par la poste dans une commune de Seine et Marne, en réserve, alors que les personnels de cette même poste, exposés, n’en possède pas suffisamment ? Dans le même temps où certains pays comme l’Autriche, distribuent des masques à tous ceux qui vont faire leurs courses dans les grandes surfaces.
Chercher l’erreur sur la place réelle de la 5ème puissance mondiale et le don qu’elle a, en la personne du Président de la République, de donner des leçons à toute l’Europe !!!
Les masques, il en manque partout en France quel que soit le secteur d’activités où les salariés travaillent. D’ailleurs, lorsqu’on regarde bien les droits de retrait, d’alerte, de dépôt de grève existent parce que les salariés exigent des moyens de protection mais également qu’on ne remette pas en cause le code du travail alors qu’on commence à entendre de nouveau que c’est notre modèle social qui limite les effets désastreux de cette épidémie.
La crise du coronavirus est aggravée par tout ce que nous développons avec les moyens de protection mais elle met aussi en évidence la grosse crise du logement dans notre pays et particulièrement les inégalités existantes dans le cadre du confinement puisque l’INSEE a publié des chiffres qui nous amèneront à comprendre qu’on ne vit pas tous le confinement, dans les mêmes conditions. Il prouvait en effet que plus de 25% des logements à Paris et en Seine St Denis sont surpeuplés et que ce sont souvent les couples avec enfants et les familles monoparentales qui en souffrent.
De nombreux habitants en Ile-de-France s’entassent dans des tours ou des barres d’immeubles de mauvaise qualité de vie et d’équipements.
Qui peut donc dire aujourd’hui que cette situation n’entraine pas de répercussions sur la contamination ?
Dans la 5ème puissance mondiale, comment peut-on ne pas être en capacité de produire des masques, des gants, des lunettes, des blouses, des bouteilles d’oxygène, des respirateurs, des médicaments et fournir des hôpitaux et des logements de qualité, en nombre, tenant compte de la précarité et de la pauvreté qui n’ont fait que se développer au cours des années passées ? Les gilets jaunes avaient tiré le signal d’alarme comme les syndicats revendicatifs.
Les personnels soignants quels qu’ils soient, avaient eux aussi tiré le signal d’alarme et la seule réponse apportée, n’en déplaise à Monsieur Hirsch, avait été de fermer des lits, des services, des hôpitaux et supprimer quantité de postes.
Notre Dame brûle on fait appel à la générosité des Français. L’hôpital et les services publics brûlent parce que les politiques publiques ont été celles de la destruction et on fait appel à la générosité des Français.
Il n’y aurait pas aujourd’hui la nécessité de faire appel aux dons si les gouvernements qui se sont succédés, avaient pris leurs responsabilités en faisant que l’ensemble des services publics soient garantis pour tous les Français et non privatisés pour distribuer plus de dividendes aux actionnaires.
Ah! Elle a bonne mine la 5ème puissance mondiale et arrêtez de le dire continuellement car nous allons être obligés de fabriquer des mouchoirs pour éponger toutes les larmes que vous nous faites pleurer… de rage, de désespoir mais aussi de rire !
L’URIF FO, au cours des derniers jours, a pris position et soutenu toutes les structures de notre organisation qui faisaient valoir le droit d’alerte et ou, le droit de retrait.
Les salariés ne peuvent être mis en première ligne dans des conditions qui les conduisent inéluctablement dans la maladie et même la mort comme nous pouvons le constater aujourd’hui dans les grandes entreprises publiques ou dans la fonction publique d’état.
Sans moyens de protection, considérés comme inutiles « par nos soi-disant experts », si l’on n’est pas malade, tous ces personnels ont été envoyés « au casse-pipe ».
Il en est de même pour le secteur privé, dans le commerce alimentaire, dans le nettoiement, dans le nettoyage d’immeubles etc… où, tous les jours, ces personnels risquent leur vie.
L’URIF FO a également soutenu les salariés des secteurs qui déposaient des préavis de grève face à la volonté du gouvernement et du patronat de leur faire reprendre le travail alors que nombre d’entre eux sont malades et qu’ils ne manqueraient donc pas de disséminer la maladie plus largement encore.
Aujourd’hui, plusieurs organisations de la CGT-FO déposent des plaintes contre X pour la mise en danger de la vie d’autrui. Il s’agit pour le moment de la Fédération de la santé privée FO, des policiers SGP-FO, de la Fédération des services publics et de santé FO, de la Fédération générale des Fonctionnaires FO. Elles ont raison de le faire, d’autres les suivront et elles auront raison car aujourd’hui, tous les salariés sont en danger parce qu’ils ne sont pas protégés.
Malgré toutes les annonces d’un Ministre de la Santé qui parle toujours et n’écoute personne, que les masques seront là demain, que les tests seront là demain, les personnels de santé meurent ! Les agents des services publics meurent ! Les fonctionnaires meurent ! Nos anciens meurent !!
Nous apporterons tous nos moyens et notamment tous nos moyens juridiques pour aider tous ceux qui s’engagent dans cette voie de dépôt de plainte.
Nous savons encore une fois que nous serons critiqués par tous les bien-pensants qui disent qu’il ne faut pas bouger le petit doigt pendant cette crise, sous peine de « briser » l’union nationale. D’abord, nous n’avons jamais été dedans, ensuite, elle n’existe pas.
Nous voulons pouvoir dire que les responsabilités sont grandes de ne pas avoir protégé la population avec les moyens de protection adéquats.
Nous voulons pouvoir dire que le gouvernement a dit tout et son contraire sur cette utilisation des moyens de protection et surtout parce qu’il n’était pas en capacité d’en produire et d’en distribuer.
Nous voulons pouvoir dire qu’il met en danger la vie de tous quand il ne dépiste pas parce qu’il manque de moyens de produire des tests ; parce qu’il peut manquer de curare, de médicaments…
Nous voulons pouvoir dire que tous ceux qui sont au service de la Nation sont en danger et que le gouvernement porte une large part de la responsabilité.
Nous voulons pouvoir dire que la loi d’urgence sanitaire remet en cause des pans entiers de notre code du travail déjà mal en point par les réformes successives voulues par le ministre Philippe et le Président de la République Macron !
Nous voulons pouvoir dire qu’ils n’auront pas notre indépendance, notre liberté de penser et d’action. Ils n’auront pas notre capacité de résistance avec tous les salariés qui réagissent.
Ce gouvernement n’en a pas fini avec les forces vives qui luttent depuis des années. Il devra rendre des comptes à ceux qui portent plainte aujourd’hui. Nous en faisons partie.
Il faut obliger le Gouvernement à prendre toutes les mesures de protection des salariés et des résidents des EHPAD.
Paris le 07 avril 2020
L’UNSFO a décidé d’agir en Référé devant le Conseil d’État.
Face à l’hécatombe constatée dans les EHPAD, et la gestion de la crise par un gouvernement qui « navigue à vue », la Commission Exécutive de l’Union Nationale des Syndicats FORCE OUVRIÈRE de la Santé Privée a décidé de déposer, ce jour, un Référé Liberté devant le Conseil d’Etat.
Pour endiguer cette épidémie auprès des personnes les plus fragiles, et protéger l’ensemble des salariés des EHPAD, des mesures fortes doivent être prises.
L’UNSFO-SP demande au juge des référés du Conseil d’État d’enjoindre le Premier Ministre et le Ministre des solidarités et de la santé :
à prendre les mesures réglementaires propres à assurer le dépistage systématique et régulier des résidents, personnels et intervenants au sein de tous les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées dépendantes, y compris lorsqu’ils sont asymptomatiques, et prendre les mesures propres à assurer leur dépistage, l’affectation prioritaire du matériel nécessaire ;
à prendre les mesures réglementaires propres à assurer l’usage systématique et régulier du matériel de protection nécessaire par les résidents, personnels et intervenants au sein de tous les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes et prendre les mesures propres à assurer la production, l’affectation et la distribution des matériels de protection nécessaires ;
à prendre les mesures réglementaires propres à assurer la production et la distribution aux EHPAD de matériels permettant une oxygénation à haut débit pour les résidents dont l’état ne nécessite pas une prise en charge dans un établissement hospitalier.
L’Union Nationale des Syndicats FORCE OUVRIÈRE de la Santé Privée qui a déjà, avec la Fédération des Services Publics et de Santé FO, déposé plainte contre X pour cette gestion de crise sanitaire calamiteuse, ne compte pas en rester là. Elle invite l’ensemble de ses syndicats à faire respecter la totalité des droits conformément au Code du Travail, aux Conventions Collectives Nationales, accords de Branche et aux accords d’entreprises. La situation exceptionnelle ne saurait constituer un moyen pour déréglementer les droits des salariés. Elle invite l’ensemble de ses militants à continuer à porter les revendications et à défendre les intérêts des personnels !
NE METTONS PAS EN QUARANTAINE NOS REVENDICATIONS !
Contact : Franck HOULGATTE Union Nationale des Syndicats FORCE OUVRIERE de la Santé Privée 153-155, rue de Rome—75017 PARIS Téléphone : 01 44 01 06 10 – Site internet : http://www.unsfo.org/
Le syndicat FO AP-HP a été interpellé par les collègues de cet hôpital, qui demandent pourquoi la Direction Générale ne ré-ouvre pas leur établissement.
Cet hôpital possède : réanimation, salle de réveil, salle d’hospitalisation, un plateau technique.
Pourquoi la direction de l’AP-HP ne fait pas rouvrir cet établissement avec tous ces services, comme elle l’a fait pour d’autres.
Alors que partout nous entendons qu’il y a des manques de lits, que l’AP-HP a un établissement qui pourrait aider au désengorgement des autres établissements de l’AP- HP. Et la Direction générale ne le met pas à disposition.
Le syndicat FO AP-HP ose espérer que dans la période de pandémie que nous vivons actuellement, la Direction Générale ne fait pas une fois de plus des choix financiers.
Rappelons-nous que l’AP-HP avec la ville de Paris a fait valider un projet de construction d’un commerce donnant sur le parvis de Notre-Dame et d’un restaurant panoramique.
Le syndicat FO AP-HP avait écrit, « alors même que les urgences de l’AP-HP étaient en grève, que l’on manque de lit d’aval, que l’Hôtel-Dieu aurait pu recevoir une grosse partie des urgences parisiennes non vitales, ce qui désengorgerait une partie des urgences parisiennes ». Et nous rajoutons que l’hôpital pourrait aider à prendre en charge des centaines de patients COVID+.
FO AP-HP Exige :
La réouverture de l’Hôtel-Dieu en tant qu’hôpital de plein exercice.
La mise en place d’un service de urgences, de réanimation, de réveil, d’hospitalisation la réaffectation des personnels dans cet établissement
Les personnels devront être équipés de toutes les protections indispensables : masques FFP2, du gel hydro-alcoolique, des surblouses, des lunettes de protection (soignants, médecins, ouvriers, administratifs).
Que les services disposent de matériels médicaux pour fonctionner : pousse- seringue, médicaments.
Nous exigeons un dépistage immédiat de tous les agents et de tous les patients qui rentreront dans cette Hôpital
L’abandon du projet de transformation de l’Hôtel dieu en restaurant panoramique et commerce
SYNDICAT FORCE OUVRIERE AP-HP — 2, rue Saint Martin – 75004 PARIS — Tél. : 01.40.27.40.44 —
Circulaire confédérale Secteur de la Négociation Collective et des Rémunérations Numéro 94-2020 Réf. : YV/KG Paris, le 7 avril 2020
Chères et chers Camarades,
La situation de crise sanitaire que nous vivons depuis quelques semaines ne doit pas faire oublier aux élus le rôle primordial de relais qu’ils ont à jouer auprès des salariés dont ils sont souvent les interlocuteurs privilégiés.
De nombreuses questions bien légitimes se posent quant à la poursuite de la mission des CSE et des moyens alloués aux élus pour la maintenir. Certaines ont trouvé quelques réponses dans l’arsenal des ordonnances et décrets récemment publiés. D’autres attendent encore des précisions.
En tout état de cause, il est essentiel de continuer à faire vivre le CSE qui reste un acteur privilégié face à la crise sans précédent que nous connaissons.
Le document qui figure en annexe est destiné à répondre au mieux à vos premières interrogations. Il pourra être modifié pour tenir compte des nouvelles questions que vous vous poserez, des éclairages que l’administration du travail sera à même de nous apporter et des précisions qui pourront être transmises par de nouveaux textes dans les jours ou les semaines à venir.
Un point spécifique sera fait, au préalable, sur l’une des dernières mesures adoptées qui vise à suspendre toutes les élections professionnelles en cours ou à venir. Cette suspension, lorsqu’elle ne privera pas des salariés d’une représentation adaptée, aura pour effet de faire « survivre » le CSE avec ses anciens élus.
Vous trouverez également ci-après, les principaux éléments à connaître, tant en ce qui concerne la poursuite des activités du CSE que l’exercice pratique du mandat d’élu.
Espérant que ce document vous sera utile, n’hésitez pas à le diffuser largement. Amitiés syndicalistes.
Karen GOURNAY Secrétaire confédérale
Yves VEYRIER Secrétaire général
Annexe en PJ : Le CSE en période de crise sanitaire – Principaux éléments à connaitre
Confédération Générale du Travail Force Ouvrière 141 avenue du Maine – 75680 Paris Cedex 14 – Tél. 01 40 52 82 00 http://www.force-ouvriere.fr
La santé et la sécurité de toutes et tous, avant tout !
Communiqué de presse, le 31 mars 2020
FO a réuni ce 30 mars, en téléconférence, sa Commission exécutive confédérale composée de
35 membres, secrétaires d’Unions départementales et de Fédérations nationales d’industries.
La Commission exécutive a, de façon unanime, souligné et salué l’engagement de l’ensemble
des militants et des syndicats FO, dans le contexte de crise sanitaire majeure générée par
l’épidémie de Coronavirus (COVID-19), auprès des salariés pour mettre tout en œuvre afin de
privilégier la santé et la sécurité de toutes et tous et de préserver les emplois.
Elle constate que là où les syndicats FO sont présents, ces droits sont d’autant mieux défendus
et que nombre de salariés se tournent aujourd’hui vers FO.
La Commission exécutive n’a pu manquer de souligner que de l’Hôpital, aux Ehpad, comme
dans tous les services publics aujourd’hui mobilisés, les moyens faisant cruellement défaut, du
fait des politiques successives d’austérité, étaient demandés de longue date par les syndicats
FO avec les agents, soignants et non soignants.
La Commission exécutive a pleinement soutenu la position défendue de façon constante par la
Confédération de concentrer la mise en œuvre des moyens de protection – dont force est
malheureusement de constater qu’ils sont insuffisants – sur les activités essentielles, liées à
l’impératif du fonctionnement des services santé, de l’hygiène et de l’approvisionnement de la
population. A cette fin et afin de s’assurer de la nécessité du confinement préconisé pour
endiguer l’épidémie, la Commission exécutive soutient la mise à l’arrêt des activités non
indispensables.
La Commission exécutive a souligné la responsabilité des syndicats FO et des salariés en ce sens,
y compris dans les cas où ils n’ont d’autre choix que d’invoquer le droit de retrait ou, en dernier
ressort, le droit de grève pour obtenir les moyens de protéger leur santé.
La Commission exécutive constate que la situation actuelle justifie d’autant plus la
revendication du rétablissement des CHSCT supprimés par les ordonnances travail de 2017.
La Commission exécutive a estimé indispensable d’affirmer que FO est et sera intransigeante
quant à la préservation des droits des salariés – du code du travail, aux conventions collectives
et aux systèmes de protection sociale collective.
Aussi, la Commission exécutive affirme le rejet de FO et la demande d’abandon des
ordonnances prises, au titre de l’urgence sanitaire, en matière de dérogations au temps de
travail, temps de repos et travail dominical, jours de repos. FO s’opposera à toutes velléités de
mises en cause des droits de salariés pour l’avenir.
La Commission exécutive FO constate des effets d’aubaine de la part d’employeurs et appelle
à ce que toute procédure de licenciement soit stoppée effectivement, comme elle soutient la
revendication du maintien du salaire à 100% alors que tombent notamment les échéances
locatives pour les salariés et crédits.
La Commission exécutive réaffirme également la revendication portée par FO de l’interdiction
du versement des dividendes aux actionnaires et de la mise en œuvre d’une fiscalité sur les
hauts revenus destinée à financer, dans l’urgence, les besoins en termes de santé et, à moyen
terme, la préservation des emplois.
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