La Confédération Force Ouvrière, libre et indépendante, pour la justice sociale.
Préambule
Libre et indépendante à l’égard du patronat, des partis, groupements ou rassemblements politiques des sectes philosophiques et religieuses, la confédération générale du travail FORCE OUVRIÈRE ne donnera aucune consigne de vote pour les prochaines élections ; présidentielle puis législatives.
Pour l’essentiel :
POUR LES LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET LIBERTÉS SYNDICALES
Refusant de vivre sous un régime d’urgence permanent, FO revendique le rétablissement de toutes les libertés individuelles et collectives, dont les libertés syndicales. FO réaffirme sa détermination à défendre sans faiblesse le droit de manifester et le droit de grève. Contestant la prolongation du pass sanitaire transformé en pass vaccinal, FO dénonce les sanctions et suspensions de contrat de travail dont ont été victimes des milliers de salariés et revendique le rétablissement de ces salariés dans leur droit au travail.
POUR LES REVALORISATIONS DES SALAIRES ET PENSIONS
Face à la hausse des prix, à l’accroissement des inégalités, à l’explosion des dividendes versés aux actionnaires, FO revendique l’augmentation générale des salaires par :
La revalorisation significative du SMIC à hauteur de 80% du salaire médian et la revalorisation des grilles conventionnelles de salaires.
La revalorisation de l’indice de rémunération de la fonction publique.
L’augmentation des pensions et le retour à l’indexation des pensions sur l’évolution des salaires.
POUR UN VRAI TRAVAIL AVEC UN VRAI SALAIRE
FO revendique le droit à un emploi pérenne à temps plein en CDI pour toutes et tous, dès l’entrée dans la vie active pour les jeunes, jusqu’au départ en retraite pour les seniors. FO revendique l’égalité professionnelle effective entre les femmes et les hommes, l’accès et le maintien dans l’emploi pour les personnes affectées d’un handicap. FO revendique la fin des abus de contrats courts et très courts qui constituent la très grande majorité des embauches initiales.
POUR LIBÉRER LES NÉGOCIATIONS COLLECTIVES
FO réaffirme son attachement à la liberté de négociation au niveau national interprofessionnel mais également à la négociation collective de branche, seul niveau permettant de garantir un socle minimum de droits pour tous les salariés d’un même secteur d’activité.
POUR LE RETOUR À UNE ASSURANCE CHÔMAGE JUSTE ET SOLIDAIRE
FO demande l’abandon de la réforme de l’assurance chômage qui priverait de leurs droits légitimes les demandeurs d’emplois et accroîtrait leur précarité. Elle demande pour pôle emploi des moyens humains et matériels nécessaires à un accompagnement de qualité des demandeurs d’emploi.
CONTRE TOUT RECUL DE L’ÂGE DE LA RETRAITE
FO réaffirme sa détermination à défendre un système de retraite par répartition solidaire et intergénérationnel et à conforter et améliorer les dispositions du système actuel et de ses régimes, afin de garantir un haut niveau de pension à toutes et à tous. FO à empêché la mise en place d’un régime universel par points qui prévoyait la réduction du niveau des pensions et le recul de l’âge de la retraite.
POUR LE RÉTABLISSEMENT PLEIN ET ENTIER DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
FO réaffirme son attachement aux principes fondateurs de la Sécurité Sociale qui reste l’une de nos plus grandes conquêtes sociales fondée sur la solidarité et la cotisation sociale. FO s’oppose à une étatisation de la Sécurité Sociale et à une approche financière renforcée qui conduirait à un système d’assurance publique à minima, à une désertification de la présence territoriale des organismes de Sécurité Sociale, à la suppression massive d’effectifs et à la disparition de la Mutualité Sociale Agricole.
PAS DE RÉPUBLIQUE SANS SERVICES PUBLICS
La crise sanitaire à souligné à nouveau le rôle essentiel de la Fonction Publique et des services publics indispensables à la cohésion sociale et à la lutte contre les inégalités et les facteurs d’efficacité économiques.
FO revendique pour les agents de la fonction publique, un statut renforcé, capable de répondre aux besoins fondamentaux de la population. FO exige l’arrêt des suppressions d’emplois, des fermetures de service et le recrutement de fonctionnaires titulaires par concours.
FO s’oppose à la concurrence et à la privatisation des services publics (SNCF,EDF, RATP…) qui engendrent une dégradation de l’offre, des fermetures de sites, la perte de proximité pour la population, une dégradation des droits des travailleurs et l’augmentation des tarifs des services concernés.
Rassemblement devant la Préfecture de Région Île-de-France (5, rue Leblanc – 75015 PARIS) Le mardi 22 mars 2022 12H00
Crise sanitaire, guerre en Ukraine qui chasse d’ailleurs la crise sanitaire et à chaque fois le même discours : “Union Nationale”.
Les élections présidentielles et législatives auront lieu dans quelques semaines et on voudrait là-aussi nous faire oublier qu’elles auront un impact pour les travailleurs de notre pays. Pourtant, plusieurs candidats déclarés depuis quelque temps déjà, nous laissent à penser qu’un monde merveilleux est possible : “Et je te double le salaire des enseignants, et je te supprime une partie des impôts, plus de taxe audiovisuelle, des maisons de retraites ultra contrôlées, je bloque le prix des carburants etc…”
Il n’y a bien évidemment que ces derniers qui peuvent y croire !
Dans les derniers jours, le dernier candidat à se présenter a pourtant dévoilé les pistes d’une mandature de 5 ans qui le conduirait en cas d’élection à poursuivre ce qu’il a entrepris au cours des 5 dernières années. Selon lui, c’est clair sur les retraites – il faut engager la réforme avec la nécessité dans un premier temps de déplacer l’âge de départ à 64 – 65 ou 67 ans… et de supprimer les régimes particuliers en attendant bien sûr de supprimer les 42 régimes existants et notamment le code des pensions civiles et militaires. C’est aussi le coup de brosse à reluire pour les enseignants en promettant une meilleure reconnaissance du métier, d’autres salaires…en échange d’une “libéralisation de l’éducation”.
Pas un mot cependant sur les moyens pour l’hôpital et les personnels, pas un mot sur sa contre-réforme de l’assurance-chômage, pas un mot sur les services publics en dehors d’une volonté profonde de poursuivre leur destruction avec l’ouverture à la concurrence dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’elle est un véritable échec avec l’énergie. Pas un mot sur la sécurité sociale, pas un mot sur l’augmentation générale des salaires et des retraites ainsi que des minimas sociaux. Pas un mot si ce n’est de vagues promesses sur l’égalité hommes-femmes et sur les graves problèmes liés à la dépendance et à l’existence de maisons de retraites de plus en plus lucratives et de moins en moins attachées à l’humanisme en direction des résidents et des familles; pas un mot sur le devenir des personnels médico-sociaux, pas un mot sur tous ceux que l’on a présenté comme des salariés de la deuxième ligne et qui ont pourtant assuré tous les services pour la population souvent au détriment de leur propre existence et qui sont à nouveau oubliés dans toutes les belles promesses des uns et des autres.
La campagne électorale est donc ouverte et l’URIF FO tient à cette occasion à rappeler que comme elle l’a fait pendant toutes les périodes de restrictions de la pandémie, qu’il ne peut y avoir de trêve sociale pendant cette campagne électorale où l’on nous demandera d’entrer dans “l’union sacrée” parce que la guerre est aux portes de l’Europe.
Ce sont toujours les dirigeants qui “décrètent” les guerres, et le mouvement syndical notamment la CGT-FO sont les défenseurs de la paix et soutiennent les salariés qui en sont les premières victimes.
C’est pourquoi nous n’entrerons pas dans ces “unions sacrées” !
Au contraire, nous devons être clairs dans les revendications que nous portons et les présenter dans toutes nos actions comme nous l’avons fait pendant plusieurs années avec les URIF CGT – FSU et SOLIDAIRES.
C’est dans la clarté que nous pourrons poursuivre nos combats communs, nos grèves communes et nos manifestations communes.
Aujourd’hui, l’URIF FO tient, dans le cadre de son rassemblement devant la Préfecture de Région le MARDI 22 MARS 2022 à 12H00, à réaffirmer ses revendications sur lesquelles elle considère qu’il est possible, avec les URIF CGT – FSU et SOLIDAIRES de renouer les liens qui sont ceux que nous avions tissés au fil des années passées et que nous ne pouvons abandonner sous prétexte de syndicalisme rassemblé :
Augmentation générale des salaires, des retraites, des minimas sociaux,
Défense des services publics et renationalisation de tous ceux qui ont été privatisés. Non à l’ouverture à la concurrence,
Abrogation de la contre-réforme de l’assurance chômage,
Pas de libéralisation de l’École de la République – maintien de tous les statuts des fonctionnaires,
Des moyens et des effectifs pour l’hôpital, arrêt de la fermeture de lits, des services et des hôpitaux ou à leur regroupement,
Retour à la sécurité sociale, celle de 1945 qui prenait en charge le malade du début de la maladie jusqu’à la guérison,
Abrogation de toutes les lois et mesures liberticides (loi sécurité globale…),
Maintien de tous les régimes de retraite, du code des pensions civiles et militaires et des régimes spéciaux et non au recul de l’âge du départ en retraite.
Ce sont ces revendications que nous porterons à la Préfecture de Région 5, rue Leblanc 75015 PARIS, lors du rassemblement du MARDI 22 MARS 2022 à 12H00. Au cours de ce rassemblement, les prises de paroles seront celles des camarades engagés dans toutes les actions de la dernière période ou celles des camarades qui appellent à la grève dans les jours et les semaines à venir ; car l’URIF FO est engagée et soutient toutes les grèves et rassemblements qui se déroulent démontrant qu’il n’y a pas de trêve sociale.
NOUS SAVONS POUVOIR COMPTER SUR CHACUN D’ENTRE VOUS ! VOUS POUVEZ COMPTER SUR VOTRE URIF FO !
La confédération générale du travail Force Ouvrière condamne l’acte de guerre que constitue l’agression militaire de l’Ukraine.
Cette agression consiste en une violation de la souveraineté d’un pays au mépris du droit international et de la charte des Nations unies.
La confédération FO exprime sa grande inquiétude, son soutien et sa solidarité à l’égard de la population, des travailleurs et de leurs syndicats en Ukraine, qui sont les premières et principales victimes, comme cela est toujours le cas dans tous les conflits.
La confédération FO appelle le mouvement syndical international à œuvrer solidairement pour l’arrêt immédiat de cette agression, pour la paix et la justice sociale.
Communiqué de la Commission exécutive confédérale réunie ce 24 février 2022
Je m’associe aux remerciements et aux vœux que vous avez, Monsieur le Président, adressés aux personnalités qui nous font l’honneur d’assister à notre audience solennelle de rentrée 2022.
À vous tous, juges départiteurs, juges du droit du travail, greffiers, personnel administratif, je souhaite une très bonne année 2022. Qu’elle soit pour vous et vos proches, source de bonheur, de réussite, de célérité tant personnelle que professionnelle.
Tout d’abord, je tiens à remercier l’ensemble des conseillers Prud’hommes du collège salarié qui, par leur vote, m’ont témoigné leur confiance en m’élisant à la présidence du Conseil de Prud’hommes de Bobigny, je saurai m’en montrer digne.
Je leur affirme ma volonté d’œuvrer, tous ensemble, dans le dialogue et l’unité.
Monsieur le Vice-Président, je vous adresse mes sincères félicitations pour votre réélection. Je sais que nous partagerons la même conviction quant à la nécessité de défendre notre juridiction, et que nous aurons la même volonté de la pérenniser.
Je félicite également les conseillers prud’hommes élus référistes, président et vice-président de sections et d’audience.
Merci aux juges départiteurs pour la qualité du travail accompli.
Merci à l’ensemble du personnel du Conseil, Madame GRENOUILLAT, Directrice du greffe, les greffiers, le personnel administratif et un remerciement plus appuyé à Madame TOXÉ adjointe administrative en charge de la gestion des conseillers quant à sa disponibilité et au travail qu’elle a dû fournir. Toutes ces personnes qui ont été et sont présentes afin d’assurer la continuité de la justice prud’homale sur l’un des départements le plus touché par l’épidémie de Coronavirus.
Je veux saluer l’implication de tous au service des justiciables.
Vous nous manifestez par votre présence Monsieur le Procureur de la République vos encouragements, dans notre mission. Vous soulignez ainsi l’importance du rôle de notre juridiction dans le fonctionnement de la justice Prud’homale. Nous vous en remercions.
Nous sommes sensibles Mesdames et Messieurs les avocats, pour l’intérêt que vous portez à notre institution.
Chacun sait que les avocats sont partie prenante et acteurs incontournables de la vie judiciaire de notre juridiction.
Vous êtes nos partenaires. Avec le Barreau de Bobigny, attentif et dynamique, le dialogue sera toujours ouvert et riche, et nos échanges sont toujours marqués par des relations cordiales et de confiances.
Nous vous remercions Monsieur le Bâtonnier, de l’intérêt que vous manifestez envers notre juridiction, pour votre disposition à promouvoir de bonnes relations entre le barreau et notre Conseil. Je souhaite aujourd’hui remercier Monsieur Victor MEDOKPO pour sa contribution à la bonne marche de notre juridiction.
Chacune et chacun à sa manière, en des circonstances parfois difficiles et avec des moyens qui ne sont pas toujours à la hauteur d’une justice moderne, contribue chaque jour à assurer le bon fonctionnement de la juridiction.
Tous, manifestent un grand sens du service public et de l’organisation.
Je vais procéder à l’ouverture de l’année judiciaire 2022 dans un contexte difficile.
Laurent HUSSON | Président du Conseil de Prud’hommes de BOBIGNY
D’abord un contexte sanitaire que nous vivons depuis maintenant près de 3 ans.
L’année 2022 sera la dernière année de la mandature des désignations effectuées en 2018. Une fois de plus, une année supplémentaire a été décidée par nos instances dirigeantes, année qui servira aussi à préparer les prochaines désignations.
Je poursuivrai mon discours en évoquant le décret portant le nombre de conseillers Prud’hommes de Bobigny de 234 à 360 conseillers au 1er janvier 2023, soit près de 55 % en plus. Le décret 2021-1102 du 19 août 2021 fixe la composition de notre Conseil comme suit :
SECTIONS
COLLÈGE EMPLOYEUR
COLLÈGE SALARIÉ
Section industrie
35
35
Section commerce
70
70
Section activités diverses
40
40
Section agriculture
4
4
Section encadrement
31
31
Une telle augmentation d’effectif doit forcément se traduire pour les justiciables par plus d’audiences et des délais réduits pour rendre justice.
OUI, MAIS !
Comment peut-on augmenter le nombre d’audiences sans locaux supplémentaires ? Sans effectif du greffe en plus ? Sans les autres moyens en supplément ? Pour anticiper les difficultés, les organisations syndicales ont été reçues au ministère de la Justice afin de demander la création d’un 2ème Conseil des Prud’hommes sur notre département qui pourrait se situer dans la zone nord de la Seine-Saint-Denis. Je compte faire de ce projet ma priorité, car à l’heure actuelle l’insuffisance des moyens consacrés au Conseil de Prud’hommes de Bobigny, tant en salles de délibéré, bureaux de rédaction, salles d’audience, personnels de greffe, … est déjà constaté à ce jour. Faut-il constater une situation bloquée pour entrevoir une solution ?
De priorités, il ne va pas en manquer :
Le remplacement du poste de Catégorie A de directeur adjoint du greffe. Madame DESGEORGES Directrice Adjointe, nous fait cruellement défaut à tous points de vue depuis plusieurs mois. Tant au niveau du personnel du greffe, que de l’interprétation des arcanes judiciaires auxquelles sont confrontés les conseillers ;
Le remplacement des greffiers partis par voie de mutation ;
Les moyens accordés aux conseillers pour l’accomplissement de leur mission ;
L’absence de réunions des conseillers pour évoquer les difficultés rencontrées lors des audiences ou délibérés ;
Le respect des conseillers par les parties intervenantes.
Le respect des conseillers par le paiement revalorisé des frais kilométriques et des heures passées au service de la justice prud’homale, dans des délais respectant la législation en vigueur. Car, il est impensable de demander à des conseillers de passer en voie de condamnation pour le non-respect du droit du Travail, alors même que les services de l’état ne respectent pas des délais légaux pour payer l’ensemble des sommes dues aux conseillers. Les conséquences, en sont importantes.
L’absence de sonorisation des salles d’audience : l’apparition des masques et des protections en plexiglas détériorent grandement la qualité d’écoute des audiences.
L’accès au restaurant administratif pour les conseillers.
Mais aussi, il est bon de rappeler pour ceux qui pourraient l’avoir oublié lors de notre prestation de serment devant Monsieur le Président du Tribunal de Grande Instance et Madame La Procureure de la République que :
“La justice est une institution majeure de notre République et de l’état de droit, et qu’il faut veiller à ce que la justice du droit du Travail ait sa place, toute sa place sans négliger tout ce qui pourrait contribuer à l’affaiblir ou la déconsidérer. Cette vigilance ne saurait tolérer la moindre négligence !
Les conseillers Prud’hommes exercent leurs fonctions en toute indépendance, impartialité, dignité, probité, et se comportent de façon à exclure tout doute légitime à cet égard.
Pour être indépendant le Juge doit se méfier de lui-même comme des autres. L’impartialité composante de l’indépendance, est au prix de cette méfiance.
Elle entraîne le magistrat dans un difficile combat où il doit dominer ses émotions et avoir d’autres références que ses propres valeurs.
L’indépendance du Juge est l’élément fondateur de la justice. Le Juge du Travail ne doit surtout pas se prévaloir d’un mandat impératif.
Il lui faut laisser sa ‘casquette syndicale employeur comme salarié’ à la porte du Conseil, et juger en toute neutralité.
Il se doit de faire une recherche sincère et rigoureuse de l’obligation du droit”.
Dans le cas contraire, il trahirait sa fonction de Juge !
Dans une autre approche, et dans le cadre de cette mandature, il est essentiel de redonner une place très importante au justiciable.
Lors du dernier bureau administratif Monsieur MALOUM indiquait que le délai d’audiencement est en moyenne d’un mois et demi après la saisine des BCO.
Le souci principal de tout requérant, et ce dans 98 % des cas, est de faire juger son affaire le plus rapidement possible.
Après avoir fait l’objet d’un licenciement abusif, ou de ne pouvoir obtenir ses droits de la part de son employeur, tel que, par exemple, le paiement des heures supplémentaires, la reconnaissance d’une qualification, la discrimination salariale, …
Il attend son jugement, pour tourner la page, et mettre ainsi rapidement fin à son litige, et c’est aussi l’intérêt de l’employeur.
Il est vrai que la lenteur de la justice prud’homale est insupportable pour le justiciable, et que la durée raisonnable des procédures constitue une des dimensions fondamentales du procès équitable.
Cette situation a d’ailleurs justifié de nombreuses condamnations de l’État.
Déjà, le tribunal de Grande Instance de Paris motivait ainsi sa décision :
“Si manifestement ces délais excessifs résultent du manque de moyens de la juridiction prud’homale, il n’est pas discutable qu’il revienne à l’État de mettre en œuvre les moyens propres à assurer le service de la justice dans des délais raisonnables, faute de quoi, il prive le justiciable de la protection juridictionnelle qui lui est due”.
Pour remédier à ce dysfonctionnement le BCO (Bureau de Conciliation et d’Orientation) apporte, en partie, une solution non négligeable.
Certes, le Bureau de Conciliation et d’Orientation demeure un cadre judiciaire qui préserve les droits de chaque partie, mais depuis le 1er août 2016, il est possible, si les parties respectent la procédure, de faire une mise en état lors du BCO, et à défaut de renvoyer vers un deuxième BCO.
Ainsi, l’affaire sera obligatoirement entendue dès le premier Bureau de Jugement.
Ce fonctionnement devait, et doit diminuer la durée de la procédure.
Mais, nous sommes saisis en bureau de jugement d’un grand nombre de renvois, le plus souvent pour non-respect des dates d’échanges des pièces convenues en séance de BCO.
C’est ainsi que des avocats plaident trop souvent et apparemment sans aucun scrupule des 3ème ou 5ème renvois non justifiés, qui sont surtout préjudiciables à leur client et donnent une image désastreuse du CPH.
Même si les derniers chiffres laissent à penser que les délais s’arrangent au profit des justiciables, on peut se rendre compte lors des audiences que les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus.
Le manque de diligence de la part de nombre d’avocats fait que souvent une moitié des audiences fasse l’objet de renvois, ce qui est tout à fait excessif. Plusieurs audiences au cours de l’année passée se sont soldées sans qu’une seule affaire ne soit entendue !
Toutes devant être renvoyées, ou faire l’objet d’une radiation pour dossiers “non en état d’être plaidés”. Ce n’est plus possible, et ce n’est plus acceptable !
Ces demandes de report successives n’auront plus cours, à moins d’être dûment justifiées.
Monsieur Le Bâtonnier, quelles solutions envisagez-vous pour faire cesser ces abus, prétendument fondés sur la déontologie entre avocats, ce que nous avons peine à croire !
Nous attirons l’attention des Juges du Travail sur la nécessité de rendre les motivations de leurs jugements au jour du prononcé des affaires, afin de satisfaire en droit les requérants et asseoir notre réputation.
Un autre paramètre d’amélioration de la durée de nos affaires a été la maîtrise des dates de prononcé avec le respect de celles-ci. Dans la grande majorité des cas, le délai des trois mois maximums après l’audience a été respecté. Pour satisfaire ces délais, il faut évidemment un délibéré sans retard et une décision rédigée et signée au moins 15 jours avant la date du prononcé. Il est impératif de respecter les dates retenues.
Il y a malheureusement des exceptions. Il n’est pas admissible que pour certains juges appartenant aux deux collèges, il y ait plus d’une prorogation et que nous arrivions à un prononcé à plus de 10 mois après la tenue de l’audience de jugement.
Cette mauvaise image de la justice générée par quelques-uns, rejaillit inexorablement sur l’ensemble de la juridiction.
Et c’est pour cela qu’il est bon de rappeler, alors que la procédure de médiation monte en puissance, que cette disposition est payante pour les deux parties. Ainsi, le salarié se voit donc supprimer un droit à la gratuité de la justice.
Nous veillerons ensemble à ce que ces dysfonctionnements cessent et ce, surtout, dans l’intérêt du justiciable ; je m’y engage personnellement.
Pour les nouveaux arrivants qui ont accepté de prendre des présidences d’audience, le vice-président et moi-même ferons preuve de plus d’indulgence. Il va de soi qu’ils bénéficieront du soutien des anciens dans la rédaction conforme de leurs jugements. Pour ma part, je serai au Conseil le temps qu’il faudra pour les aider à appréhender leurs nouvelles fonctions.
Ils auront, comme pour les anciens, le temps nécessaire et utile pour la rédaction de leurs motivations.
Si la loi Macron du 06 août 2015 avait comme objectif principal de faciliter l’accès à la justice et de réduire les délais, il s’avère dans les faits qu’elle n’a pas pour l’heure apporté de solution probante à la question des délais.
Mais, elle a rendu plus complexe l’accès à la saisine, et renforcé l’importance de l’écrit au détriment de l’oralité.
Cette complexification des saisines, sous forme de requêtes compliquées pour ne pas dire dissuasives, porte une grave atteinte au principe d’égalité des citoyens devant la justice, en évinçant les travailleurs les plus fragiles, et les plus pauvres.
Je tiens à rappeler, afin de pallier aux difficultés rencontrées par le salarié qui désire porter son affaire aux Prud’hommes, et qui ne peut financièrement se faire assister par un avocat, que nous avons prévu à l’accueil de notre Conseil de lui remette la liste des Défenseurs Syndicaux (ils sont près de 150 défenseurs dans notre département).
Défenseurs syndicaux qui en application des dispositions du Code du travail, sont à même d’accompagner les salariés tout au long de la procédure, et ce, bien évidemment, gratuitement.
Les ordonnances sur la loi du travail signées le 22 septembre 2017 par le Président de la République ont porté atteinte à la notion même de Juge en instituant une “barémisation” des indemnités prud’homales dans le cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse, remettant ainsi en question l’appréciation des juges du Travail et risquant de donner lieu à des stratégies de contournement.
En rendant plus complexe la saisine, en encadrant les indemnisations, le risque est par exemple que les “petits litiges” ne soient plus traités, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner.
Il faut donc agir pour rétablir l’équilibre entre les parties.
Je ne terminerai pas cette partie de mon discours sans évoquer les décisions rendues il y a plusieurs mois par les Conseils de Prud’hommes de Troyes, Amiens et Lyon, etc. déclarant illégal le plafonnement des indemnités des salariés.
Nous ne pouvons que nous satisfaire de ces décisions.
Ces décisions estiment inconstitutionnel, c’est-à-dire contraire à la légalité internationale, le plafonnement des indemnités prud’homales instaurées par les ordonnances Macron en cas de licenciement abusif.
Rappelons que le droit en responsabilité civile dit que : “celui qui par sa faute cause un dommage, s’oblige à le réparer entièrement”.
Ce principe est applicable à toutes les branches du droit, et, vouloir y déroger en droit du Travail, trahit le véritable objectif de la réforme, celui de permettre une impunité relative réservée aux seuls employeurs.
Pour les salariés, on imagine la dureté d’un plancher qu’on abaisse, et pour les employeurs, la protection d’un plafond.
C’est tout le droit du Travail qui est bouleversé, on s’en prend à l’autorité et à l’intelligence des Juges du Travail, en tentant de jeter le discrédit sur les conseillers prud’homaux.
Nous rappelons ici que le Code pénal interdit de jeter le discrédit sur la justice et ses décisions.
“Que les juges écartent une loi votée, parce qu’inconstitutionnel, n’est pas de l’ignorance de celle-ci, mais l’exercice de leur pouvoir juridictionnel”.
Venons-en au point noir de ce Conseil : le départage.
Le délibéré est collégial, mais en raison du non-accord des quatre juges, il est fait appel au juge départiteur.
Ce renvoi devant le juge départiteur doit être une exception !
Je rappelle que le départage doit porter sur un point de droit, et doit résulter d’un problème d’interprétation du droit.
En aucun cas le départage ne peut être décidé par la formation pour un problème de quantum, ou pire d’un mandat impératif.
Or, cette règle a été dévoyée à Bobigny par certains d’entre nous !
En aucun cas, un renvoi devant le juge départiteur ne peut résulter du fait que le Juge du travail ne peut pas en son âme et conscience faire droit aux demandes, ou de débouter celles-ci.
Mais pire encore, gagner du temps pour satisfaire un adhérent de son organisation.
Les juges du droit du Travail qui agissent de la sorte portent atteinte aux principes du Conseil de Prud’hommes, et cause son profond dysfonctionnement.
Pour le départage, je rappellerai les propos de Madame La Procureur de la République du tribunal judiciaire de Bobigny en 2018, qui voyait dans le départage l’échec de notre justice et donc de nous-même.
Avant de se mettre en départage sur un problème d’interprétation du droit, il serait judicieux de s’appuyer sur la jurisprudence qui constitue une source de droit incontournable.
La jurisprudence interprète les lois lorsqu’elles sont obscures et en comble les lacunes. Le juge ne peut l’écarter au prétexte que ce n’est pas un texte de loi.
Il est tout aussi impératif d’être présent personnellement à chaque audience de départage afin de faire valoir ses valeurs sur les points de droits qui ont amené devant le juge départiteur.
Le Juge du droit du Travail, qui ne respecte pas ces bonnes pratiques, porte une atteinte grave aux principes du Conseil de Prud’hommes, et prend la responsabilité de ce dysfonctionnement qui met en cause l’honneur de la Justice.
Ne donnez pas ainsi du grain à moudre à nos détracteurs, et à tous ceux qui veulent supprimer l’institution que sont les CPH.
Par ailleurs, la continuité de concertation entre la présidence et le greffe doit demeurer, voir s’intensifier, afin de parfaire le bon fonctionnement de ce Conseil.
Nous devrons réfléchir à la mise à jour de notre règlement intérieur pour une totale transparence de notre fonctionnement vis-à-vis des points évoqués précédemment.
Je tiens à remercier Monsieur le premier Président de la mise en place de 3 juges à demeure qui a eu pour effet une baisse importante du stock des dossiers de départages.
Je veux en profiter pour remercier les juges départiteurs, et les juristes assistant de justice, qui grâce à un travail remarquable ont su gérer à la baisse le stock de dossiers de départage de notre juridiction.
Cet exemple montre combien il est plus que jamais nécessaire d’entretenir des relations régulières avec les différents acteurs du monde judiciaire.
Pour cela des rencontres et des réunions sont indispensables afin de maintenir un lien, de pouvoir évoquer les problèmes et rechercher ensemble les solutions les mieux adaptées.
Nous vous remercions d’avoir engagé cette procédure dès le 16 décembre 2021, en nous présentant vos positions respectives sur certains points de droit, nous permettant de nous positionner pour la suite de nos délibérés. Nous souhaitons vivement que ces bonnes pratiques puissent s’installer dans la durée.
Je ne doute pas que nous fonctionnerons de manière harmonieuse, à nos places respectives.
Tous, nous œuvrerons dans les seuls intérêts qui comptent, ceux de la justice Prud’homale, et du bon fonctionnement de notre Conseil.
Dans ce but, je m’attacherai à conforter le climat de dialogue et de respect existant dans notre Conseil ; à réaliser nos objectifs afin que notre justice soit rendue dans les délais satisfaisants ; à encourager une démarche qualité dans la gestion quotidienne de notre juridiction ; à continuer inlassablement de donner à notre Conseil la place qui lui revient, en suscitant davantage de reconnaissance à sa noble mission qu’il accomplit avec le souci constant de concilier, apaiser les conflits, arbitrer les enjeux contradictoires…
En un mot, avec le soin de juger.
Je vous remercie de m’avoir écouté.
Monsieur le Procureur de la République, avez-vous d’autres réquisitions à formuler ?
Je déclare ouverte l’année judiciaire 2022 du Conseil de Prud’hommes de Bobigny.
Installés dans leurs fonctions : les présidents ; vice-présidents de section ; les suppléants des présidents et des vice-présidents ; ainsi que les conseillers appelés à siéger en référé issus de l’assemblée générale, et des assemblées de section du 11 janvier 2022. Je donne acte à Monsieur le Procureur de la République de ses réquisitions. Déclare qu’il a été satisfait aux prescriptions de l’article R.111-2 du Code de l’organisation judiciaire, dit que du tout, il sera dressé procès-verbal par les soins de Madame le Directeur de greffe.
L’audience solennelle est levée. Je vous remercie, encore toutes et tous de votre présence.
CONSEIL DE PRUD’HOMMES DE BOBIGNY
Adresse : 1-13 rue Michel de l’Hospital 93008 Bobigny Horaires d’ouverture, du Lundi au Vendredi : de 08h45 à 12h00 et de 13h15 à 16h15 Téléphone : 01 48 96 22 22
Depuis des années pour les salariés – et depuis plus de 10 ans pour les fonctionnaires – les salaires n’augmentent pas. Les retraites non plus pas plus que les minima sociaux. Pas le moindre coup de pouce pour le SMIC.
Les prix des carburants qui explosent, l’énergie dont les prix ne cessent d’augmenter, une eau de plus en plus chère, même difficile à distribuer et polluée dans nos départements d’Outre-Mer et pour corser le tout une inflation à près de 3%. Les Français s’expriment et disent : “Leurs 100 balles on va les prendre, mais ce n’est pas ce qui fera la rue Michèle pour la fin du mois.”
En fait, l’exigence est forte et de plus en plus présente dans l’expression des Français de voir l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux se réaliser le plus rapidement possible car ils ne supportent plus de voir le CAC40 exploser et les dividendes versés aux actionnaires augmenter. Les prémices existent déjà dans de nombreuses entreprises où la grève et les manifestations prennent de l’ampleur chaque jour.
Les travailleurs ne sont pas dupes, ils ont compris que le gouvernement qui a maintenu sa contre-réforme de l’assurance chômage, les entraînera encore un peu plus dans la précarité.
Les travailleurs ne sont pas dupes et ont bien compris que la crise sanitaire n’empêche pas ce gouvernement de poursuivre sa politique de destruction de l’hôpital avec la fermeture de 20% des lits et des sanctions contre les personnels hospitaliers qui exigent une véritable reconnaissance de leur métier et des moyens de pouvoir prendre les patients dans de bonnes conditions.
Les travailleurs ne sont pas dupes et ont bien compris que “la casse” des services publics et leur ouverture à la concurrence n’aura aucune amélioration sur les prix, voire entrainera des problèmes de sécurité (exemple en Angleterre, il y a quelques années) et de qualité de service. (Le premier train italien circulant sur notre réseau pour la première fois enregistrait un retard de 41 min il y a deux jours)
Les travailleurs ne sont pas dupes et ont bien compris que la volonté du gouvernement de créer “une grande sécurité sociale” n’a pour but que de la récupérer, alors qu’elle appartient aux travailleurs, et de faire disparaître son véritable objectif “de prise en charge du patient du début de la maladie jusqu’à la guérison.”
Les travailleurs ne sont pas dupes et ont bien compris que toutes les réformes qui touchent l’éducation nationale n’ont pour but que de casser les diplômes nationaux, d’assurer des gestions régionales et en fait d’aller à la privatisation de l’école, comme la volonté du gouvernement de confier le lycée professionnel clé en main au patronat.
Les travailleurs ne sont pas dupes et ont bien compris que le président de la République, qui n’a qu’une idée en tête la contre-réforme des retraites même s’il semble reculer sur le régime universel par point, vise dans un premier temps la suppression des régimes spéciaux et veut nous faire bosser jusqu’à 64- 65 ou 67 ans.
Les travailleurs ne sont pas dupes et ils ont bien compris qu’il faudra qu’ils imposent leurs revendications, qu’ils fassent grève et manifestent.
Ils en ont marre qu’on les prenne pour des pigeons.
C’est pourquoi l’URIF FO les appelle à la journée d’actions du 27 janvier 2022. Dès le matin à 11h30 vous participerez au meeting et aux prises de parole des responsables de la CGT – de FO – de la FSU et de SOLIDAIRES et des représentants de secteurs en lutte, pour certains depuis des semaines, et pour dès la fin du meeting manifester sur un parcours qui partira de la place de la Bastille. Le tout sera engagé dans le contexte de la grève appelée dans les entreprises.
Vous serez là, le 27 janvier 2022, pour dire “y’en a marre !” augmentez les salaires, les retraites et les minima sociaux.
Paris, le 23 décembre 2021
131, rue Damrémont 75018 PARIS Site : www.urif-fo.fr – @ URIFFO
La Seine-Saint-Denis n’est pas la poubelle de l’extrême droite !
Contre Zemmour, son monde et ses idées maintenons la mobilisation !
Comme à Nantes, Marseille, Bordeaux, Genève … Zemmour fait face à la contestation citoyenne dans chaque ville où il essaie de déployer sa propagande réactionnaire et raciste.
À Paris, une dynamique s’est mise en place pour couvrir de nos slogans ses discours nauséabonds et faire taire sa mécanique de la haine. Des appels à rassemblement devant le Zénith, et une grande manifestation appelée par plus d’une cinquantaine de partenaires, recevaient un écho important auprès notamment de nos bases syndicales, ce qui présageait d’un temps forts d’ampleur.
Mercredi Éric Zemmour, désormais candidat à la présidentielle, annonçait le déplacement du meeting du Zénith de Paris au Parc des exposition de Villepinte, aux portes de l’aéroport Charles De Gaulle. C’est une première victoire ! Il bat en retraite ! C’est la démonstration de la force du mouvement social contre lui et les idées d’extrême droite. Mais, nous ne nous satisfaisons pas du maintien du meeting, de surcroît sur le territoire de la Seine-Saint-Denis.
Il est évident pour nous que le choix du Parc des expositions est lié à son caractère isolé et désert, c’est un lieu hors sol, où Zemmour pourra s’isoler pour déverser sa haine, sans possibilité pour les habitants de s’exprimer.
Ce délinquant, condamné pour provocation à la discrimination raciale, n’a pas sa place en Seine-Saint-Denis ! Les patrons qui ont accepté de commercer avec ce personnage pour lui offrir un lieu de replis porte une lourde responsabilité.
Que ce soit à Paris, en Seine-Saint-Denis ou ailleurs nous serons sans faiblesse afin de combattre les idées d’extrême droite qui véhiculent le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, le patriarcat et la “LGBT”phobie. Nous lutterons sans relâche pour défendre les valeurs fondamentales et dénoncer des slogans et politiques qui visent des composantes de la communauté nationale et qui font de l’étranger, du migrant, le bouc émissaire.
Nous continuerons à lutter contre toutes les résurgences du fascisme, pour un syndicalisme de l’unité des travailleurs, de la fraternité et du progrès social !
Depuis des années, les URIF FO – CGT et FSU se sont mobilisées pour lutter contre la volonté de destruction de tous nos systèmes de santé, de l’hôpital et de la sécurité sociale.
Les différents gouvernements qui se sont succédé n’ont eu de cesse, au nom de la rentabilité, de fermer des lits, des services et des hôpitaux entiers ainsi que de supprimer les postes les accompagnant.
La crise sanitaire traversée a été un véritable effet d’aubaine pour tenter de poursuivre sa destruction de l’hôpital. Certains responsables médicaux reconnaissent aujourd’hui que plus de 20 000 lits ont été supprimés au cours de la dernière période. Les personnels et leurs organisations syndicales s’opposent depuis des mois aux velléités de poursuivre cette politique de fermetures d’hôpitaux comme le Val de Grâce et les urgences de l’Hôtel-Dieu mais également contre la fusion-fermeture des hôpitaux en Ile-de-France qui entrainera à terme la fermeture de lits et la suppression d’emplois. L’hôpital de proximité n’est pas épargné et les fermetures de services et d’hôpitaux entiers conduisent aux déserts médicaux en province mais également en Île-de-France.
Le personnel de l’hôpital de la ville de Mayenne et ses organisations syndicales appellent le 4 décembre 2021 à une manifestation à Paris devant le ministère de la Santé pour s’opposer à la fermeture de services de cet hôpital, pour dénoncer le sort fait à l’hôpital de proximité d’une façon générale, à son personnel, et à la population qui se retrouve de plus en plus confrontée au manque de possibilités de se soigner.
Les URIF FO – CGT et FSU soutiennent toutes les actions engagées par le personnel des hôpitaux, par leurs organisations syndicales de la santé et la population.
Elles soutiennent l’action du 4 décembre 2021 devant le ministère de la Santé. Une manifestation partira de la place Vauban à 13 heures pour se rendre au ministère de la Santé.
De nombreuses organisations ont déjà annoncé leur participation à cette manifestation comme c’est le cas pour les URIF CGT – FO – et FSU qui appellent à cette manifestation et à ce rassemblement.
Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs, professeurs des écoles, AESH* et PsyEN** de l’enseignement public FO de Seine-Saint-Denis
(* Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap) (** Psychologues de l’Éducation Nationale)
À Bobigny, le 24 novembre 2021
Les 111 AESH réunis avec le SNUDI FO 93 mardi 23 novembre en Seine-Saint-Denis !
Lancent un appel à la grève, en décembre, avec rassemblement à la DSDEN 93 !
Lors de la réunion d’information syndicale et dans une salle comble, les AESH ont exprimé leur colère :
« Je me souviens de notre mobilisation du 9 février à Bobigny dans le froid, nous avions crié notre colère. Il faut y retourner ! »
« Pourquoi ont-ils fait signer les avenants comme cela ? Ils nous convoquent pour que l’on ait une revalorisation salariale et on nous force à signer le PIAL ! »
« Dans l’avenant, on passe de 24 heures à 26 heures de travail ! Et on nous parle de revalorisation ? On est toujours payé une misère en faisant deux heures de plus ! »
Face à cette colère, les AESH, avec le Snudi FO 93, ont décidé unanimement la grève en décembre avec rassemblement devant la DSDEN pour exiger :
Pas plus de trois élèves à prendre en charge par AESH
Rester affectés dans une école, À minima, pas d’affectation à moins d’un quart d’heure à pied de cette école,
Possibilité de continuer à faire les cantines, la garderie et les études, tenir compte des affectations pour cela,
Maintien des 24 heures de travail hebdomadaire, Non aux deux heures annualisées supplémentaires non payées ! Non au travail annualisé le mercredi, le soir ou les vacances !
Droit à la dignité, halte à la maltraitance, arrêt des ordres et contre-ordres ! Respect de notre profession, respect du salarié !
Le DASEN doit s’engager sur ces questions importantes ! Il a commencé à y répondre lors d’une audience en octobre avec le Snudi FO 93. Maintenant, il faut que ça avance. Nous exigeons des garanties !Bien sûr, nous continuons, avec la convention nationale AESH et avec l’intersyndicale nationale, à exiger :
Un vrai statut, un vrai salaire, l’abandon des PIAL ! Continuons notre combat, le ministre doit nous entendre !
Les 111 AESH du 93, réunies avec le Snudi FO 93, mandatent FO pour :
Proposer à l’intersyndicale 93 une grève et un rassemblement devant la DSDEN 93 courant décembre,
Demander une audience à la Direction académique ce jour afin d’exiger un engagement du DASEN.
Décision unanime de la salle, mardi 23 novembre, Bobigny Délégués AESH du Snudi FO 93 : Pascal, Bouchra, Fatima, Yasmina, Sabah, Naydi, Sabrina, Fatma et Philippe