Résolution du Comité Exécutif UCR-FO

Résolution du Comité Exécutif UCR-FO

Le Comité Exécutif de l’UCR-FO (Union confédérale des Retraités Force Ouvrière) s’est réuni les 14 et 15 octobre 2021 au siège de la Confédération FO.
Voilà maintenant des mois que le gouvernement de M. MACRON, prenant prétexte de la pandémie de la COVID-19, remet en cause systématiquement nos libertés individuelles et collectives et nos acquis sociaux, arrachés au prix de lourds sacrifices par nos aînés.

Valse des étiquettes,
pouvoir d’achat sacrifié !

Le Comité Exécutif constate que les prix à la consommation courante ne cessent d’augmenter.

Depuis le début de l’année, le cours des produits alimentaires s’envole atteignant en juillet, selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) une hausse, sur l’année de 8,2%. 

Ce qui est vrai pour les produits alimentaires l’est encore plus pour l’énergie :

  • Le prix des carburants ne fait qu’augmenter depuis des mois pour atteindre aujourd’hui des records, soit une augmentation de 20% depuis le début de l’année
  • Quant au gaz, après une hausse de 10% en juillet, 5% en août, 8,7% en septembre, on nous annonce une nouvelle hausse de près de 14,3% au 1er octobre 2021…
  • Enfin, concernant l’électricité, la hausse moyenne des tarifs TTC de l’électricité, qui pourrait être décidée par les pouvoirs publics en début d’année prochaine, s’élèverait à 10%…

Par contre les salaires et les pensions de retraite ont régressé.

  • Ainsi le SMIC n’a été revalorisé que de 2,2% (correspondant à l’augmentation automatique prévue par la loi) ce qui le porte à 1250€ net soit une augmentation d’à peine plus de 25 € !
  • Ainsi les pensions de retraites n’ont été revalorisées que de 0,4% pour 2021 alors que l’inflation s’élève déjà fin août à 1,9% et que tous les spécialistes prédisent qu’elle dépassera les 2% d’ici la fin de l’année.
  • Quant aux retraites complémentaires AGIRC-ARRCO, elles n’augmenteront que de 1% au lieu des 1,5% minimum prévus suite à l’avenant scélérat Patronat-CFDT signé en juillet dernier.

Ce qui signifie que c’est la poursuite de la perte du pouvoir d’achat des retraités.

FO s’engage à lutter contre la sous indexation de 0,5% pour 2021 et 2022 par tous les moyens à sa disposition. Pour le Comité exécutif, les revendications que l’UCR-FO défend depuis des années restent d’une brûlante actualité.

C’est pourquoi, plus que jamais, avec la Confédération FO, l’UCR-FO exige :

  • L’augmentation générale et immédiate de toutes les pensions de retraite et leur indexation sur l’évolution du salaire moyen,
  • Aucune pension inférieure au SMIC pour une carrière complète,

C’est en particulier sur ces revendications que les retraités se sont mobilisés le 1er octobre avec le groupe des 9 et ont répondu à l’appel national CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires, UNEF, … à manifester le 5 octobre.

La protection sociale collective,
un bien inestimable qu’il faut défendre sans relâche

Pour le Comité Exécutif, la pandémie a démontré que la protection sociale était un bien essentiel. Et pourtant elle n’a jamais été autant attaquée que depuis ces dernières années.
Le gouvernement d’Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans la gestion désastreuse de la crise sanitaire.

Rappelons que près de 115 000 lits ont été supprimés en 25 ans dans les hôpitaux dont 1 800 sur le seul premier trimestre de l’année 2021.

Aussi, le Comité Exécutif apporte son soutien à la FSPS-FO (Fédération des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière) dans son combat pour l’arrêt immédiat des fermetures de lits et la réouverture de lits nécessaire à une prise en charge des soins de qualité, la création des 15 000 postes dans un premier temps de personnels hospitaliers.

Les départs de médecins généralistes comme spécialistes ne sont pas remplacés et c’est la galère pour retrouver un praticien.
Lors du Comité Exécutif du mois de mai 2021, l’UCR-FO avait souligné la gravité de la situation en s’appuyant sur le rapport de la défenseure des droits qui dénonçait notamment “Une pénurie de personnel, une rotation importante, l’épuisement des équipes, un manque (…).” et qui concluait que “Les droits et les libertés des résidents ne peuvent pas être la variable d’ajustement face au manque de moyens et de personnels au sein des EHPADs.”.

De la même façon le Comité Exécutif dénonce la situation dans les Ehpads.

Le Comité Exécutif a pris connaissance des déclarations du 1er Ministre concernant le “plan d’aides pour les personnes âgées”. Celui-ci a, en particulier annoncé la création de 10 000 postes de soignants supplémentaires sur 5 ans, soit environ 1 soignant en plus par établissement… On est très loin du compte.

Soulignons que 80% des directeurs d’Ehpad recherchent du personnel depuis plus de 6 mois, ce qui a conduit ¼ d’entre eux à geler les admissions.

La situation dans l’aide à domicile est catastrophique : manque de personnels, de médecins, appel aux consultations numériques…

Nous maintenons la revendication d’un agent par résident dans les EHPAD et des moyens suffisants pour tous les services d’aide à domicile pour une prise en charge de qualité pour les personnes âgées ayant choisi de rester chez elles.

Avec ces annonces, on est loin de la “grande ambition humaniste” pour les personnes âgées promise par Emmanuel Macron en 2018.

Aussi, pour le Comité Exécutif la revendication d’un agent par résident reste entièrement d’actualité.

Sécurité sociale

Le Comité Exécutif a pris connaissance des conclusions de la Commission des Comptes de la Sécurité Sociale qui fait état d’un déficit historique.

Comme le rappelle la Confédération “Cette situation résulte du choix politique de faire supporter une partie substantielle du coût de la crise sanitaire à la branche maladie (…) et ainsi d’avoir généré une dette sociale au lieu d’une dette COVID. (…) Désormais, avec la place prépondérante prise par la CSG en substitution des cotisations patronales, la hausse de la part de la TVA affectée à la sécurité sociale et le prolongement de la CADES donc de la CRDS jusqu’en 2033, l’essentiel de l’effort portera sur les travailleurs, actifs et retraités”.

Rien ne justifie la création d’une 5e branche de la Sécurité Sociale dédiée à la perte d’autonomie.
Force Ouvrière rappelle que la perte d’autonomie constitue un risque au même titre que n’importe quelle maladie et doit relever de la branche maladie de la Sécurité Sociale qui repose sur des cotisations garantissant les principes fondateurs et protecteurs du salaire différé.

Comme le rappelait la résolution du Comité exécutif des 18 et 19 mai dernier :

“Avec la création d’une 5e branche se profile en réalité la mise à l’écart des retraités et des personnes handicapées du régime général et donc la remise en cause de l’un des fondements de la Sécurité sociale basés sur la solidarité intergénérationnelle.
Pour le Comité Exécutif, il s’agit bien d’inclure la protection sociale dans le budget de l’État. Chaque année l’État déciderait de la part budgétaire qui va à l’armée, celle qui va à la maladie…
Toutes les décisions et projets du gouvernement sont cohérents : 5e branche sortant les personnes dépendantes de l’assurance maladie, réforme des retraites, prélèvement à la source des impôts dans l’objectif de les fusionner avec la CSG, branche famille et assurance maladie intégrés au budget de l’État… ”

Le Comité Exécutif, avec la Confédération, combat et combattra toute décision, dispositif, projet d’où qu’ils viennent remettant en cause les principes de notre Sécurité sociale fondée en 1945 sur le salaire différé et la solidarité intergénérationnelle.

Protection sociale complémentaire

Le Comité Exécutif a pris connaissance des discussions qui se mènent entre le Ministère de la Fonction Publique et les Fédérations de Fonctionnaires concernant la prise en charge partielle par l’État de la cotisation complémentaire santé des fonctionnaires.

Le Comité Exécutif de l’UCR-FO partage les termes de la résolution sociale adoptée par le XXIIIe congrès de la FGF-FO (Fédération Générale des Fonctionnaires Force Ouvrière) qui s’est tenu à Nancy au mois de juin 2021 :

“Le congrès rappelle son attachement à la participation de l’employeur à la protection sociale complémentaire tel que le prévoit l’article 22 bis du statut général des fonctionnaires.
Le congrès confirme son attachement aux valeurs mutualistes historiques : caractère non lucratif, démocratie et solidarité.
Le congrès rappelle l’opposition de la confédération FO à l’ANI de 2013.
Le congrès revendique :
• La liberté d’adhérer ou pas à une PSC (protection sociale complémentaire
),
• Un panier de soins interministériels de qualité, supérieur à celui fixé par le Code de la sécurité sociale,
• Un accès de tous les personnels et ayants-droits aux futurs contrats avec le maintien des mécanismes de solidarité, apportant des améliorations sur les dispositions concernant les branches maladie, accident du travail, maladie professionnelle, décès,
• Une portabilité – transférabilité entre les trois versants et les secteurs public/privé,
• Que les mêmes droits soient ouverts pour tous les actifs, leurs ayants droits et les retraités.”

L’UCR FO revendique la défiscalisation des cotisations des complémentaires pour tous, sous forme d’un crédit d’impôt.

Fracture numérique

Le Comité Exécutif constate que les propositions de plusieurs rapports de la Défenseure des Droits Madame Claude HEDON recoupent ses travaux des 18 et 19 mai 2021.

Pour autant, et particulièrement dans le contexte de la crise COVID 19, le recours à la dématérialisation, aux services numériques, aux serveurs vocaux interactifs, s’est fortement amplifiée.

Ces pratiques, se combinant avec la désertification médicale conduisent à une complication croissante dans toutes les démarches de la vie quotidienne, en particulier pour les retraités et personnes âgées, leur imposant des déplacements de plus en plus fréquents et longs.

Rétablissement de toutes les libertés individuelles et collectives

Depuis mars 2020, prenant prétexte de la pandémie de COVID, le gouvernement n’a cessé de multiplier les attaques contre nos libertés en promulguant une multitude de lois et de décrets :

Loi du 23 mars 2020 sur l’état d’urgence sanitaire ; loi pour une sécurité globale du 25 mai 2021 ; loi du 5 août 2021 sur la gestion de la crise sanitaire ; décret du 2 décembre 2020 modifiant les dispositions du Code de la Sécurité intérieure relative au traitement des données à caractère personnel…

Le Comité exécutif constate que si le régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire a été mis en place du 2 juin au 30 septembre 2021, il a été prolongé jusqu’au 15 novembre 2021 par la loi relative à la gestion de la crise sanitaire parue au Journal officiel le 6 août 2021.

Ainsi, jusqu’au 15 novembre 2021, le gouvernement peut prendre certaines mesures pour limiter les déplacements ou les accès à certains établissements. Durant cette période transitoire un pass sanitaire peut être imposé.

L’UCR FO condamne la volonté du gouvernement de prolonger l’état d’urgence sanitaire de plusieurs mois “afin de maintenir la possibilité de recourir au passe sanitaire jusqu’à l’été 2022”.

À ce propos, le Comité Exécutif condamne la suspension de contrat de plus de 15 000 agents hospitaliers et médico-sociaux, selon le SNMH-FO (Syndicat National des Médecins Hospitaliers Force Ouvrière), et de leur traitement depuis le 15 septembre 2021 au prétexte qu’ils ne disposaient pas de passe sanitaire ainsi que des menaces du ministre de la santé contre le droit de grève des agents hospitaliers. Ces dérives se constatent aussi dans le secteur privé. Ces mesures sont inacceptables.

Aussi, le Comité Exécutif soutiendra toutes les démarches de la Confédération et de la Fédération des SPS-FO, des fédérations du privé, pour défendre les droits des salariés dans leur emploi afin d’empêcher toute sanction dont la suspension de contrat et de salaire, voire des licenciements.

Plus que jamais, l’UCR-FO exige l’abrogation de toutes ces mesures liberticides.

Unité d’action sur les revendications

Le 1er octobre, à l’appel de 9 organisations de retraités, dont l’UCR-FO, les retraités se sont mobilisés dans la totalité des départements de Métropole et d’outre-mer pour défendre leur pouvoir d’achat, défendre la Sécurité sociale, défendre les services publics.

Le 5 octobre, les retraités sont à nouveau descendus dans la rue et ont manifesté avec les salariés actifs et chômeurs pour revendiquer :

  • Une véritable hausse du SMIC,
  • L’augmentation des salaires, des pensions, des minima sociaux et le dégel du point d’indice dans la Fonction Publique,
  • L’égalité professionnelle femmes-hommes,
  • La création d’emplois pérennes en CDI et l’arrêt de la précarisation de l’emploi,
  • La création et le maintien de tous les postes et moyens nécessaires au bon fonctionnement des Services Publics pour répondre aux besoins de la population,
  • le rétablissement de tous les droits et libertés démocratiques mis à mal depuis le début de la pandémie et le refus des sanctions liées à l’application de la loi du 5 août 2021,
  • L’abandon définitif des projets de réforme des retraites et de l’assurance-chômage,
  • Le maintien et l’amélioration de la protection sociale collective garante de la solidarité intergénérationnelle et l’arrêt des exonérations de cotisations sociales.

L’UCR-FO se bat pour :

  • L’augmentation immédiate des retraites et indexation sur l’évolution des salaires,
  • La défense des services publics en particulier de notre système de santé,
  • Le retrait définitif du projet de réforme des retraites,
  • La défense de la sécurité sociale basée sur le salaire différé et la solidarité intergénérationnelle,
  • La défense de nos libertés individuelles et collectives.

Ayant pris connaissance de la proposition d’organiser une manifestation nationale de retraités au mois de décembre, le Comité Exécutif rappelle que l’unité d’action ne peut se concevoir sans unité sur les revendications.

L’UCR-FO appelle donc à manifester le 2 décembre à Paris,
avec le groupe des 9.

Cette manifestation constitue un premier pas pour la mobilisation d’ensemble de tous les salariés actifs, chômeurs et retraités du public comme du privé.

Aussi, le Comité Exécutif invite toutes les structures de l’UCR-FO à informer les retraités, à les faire adhérer et à les mobiliser pour se tenir prêts à répondre à toute initiative nationale, pour la défense des conditions de vie matérielles et morales de 17 millions de retraités.

Loi de financement sécurité sociale et retraites

Loi de financement sécurité sociale et retraites

FO s’oppose à l’extension du périmètre de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) à l’assurance chômage. Le Sénat a voté hier en séance publique, la proposition de loi organique tendant à renforcer le pilotage financier de la Sécurité sociale et à garantir la soutenabilité des comptes sociaux ainsi que la proposition de loi relative aux lois de financement de la Sécurité sociale « visant à » tirer les conséquences des dispositions de la proposition de loi organique”. 

Les sénateurs ont étendu le périmètre des LFSS à l’assurance chômage. Ils ont également instauré à compter de 2025, une règle d’or « destinée à assurer l’équilibre des comptes sociaux à moyen terme ». 

Sénat Paris

FO rappelle que l’assurance chômage doit rester sous la forme « contracyclique ». En effet, lorsque l’économie va mal, les recettes sont en baisse et les dépenses sont en hausse pour indemniser les demandeurs d’emploi. 

FO rappelle que le déploiement de l’activité partielle (financée à 1/3 par l’Unedic) a permis d’assurer aux salariés le maintien d’un revenu dès le premier confinement et encore à ce jour. 

FO conteste cette orientation qui serait une étape supplémentaire vers l’étatisation de la gestion de l’assurance chômage en le faisant entrer dans la loi de financement de la sécurité sociale, après la suppression de la cotisation salariale au profit de la CSG, donc d’un financement par l’impôt. 

FO s’y oppose d’autant plus qu’une traduction de cette étatisation est la réforme de l’assurance chômage imposée par l’Etat malgré l’opposition de cinq fédérations.

Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise

Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise

face à l’épidémie de covid-19

La situation sanitaire rend nécessaire une vigilance constante face au risque épidémique.

  • À évaluer les risques d’exposition au virus ;
  • À mettre en œuvre des mesures de prévention visant à supprimer les risques à la source ;
  • À réduire au maximum les expositions qui ne peuvent être supprimées ;
  • À privilégier les mesures de protection collective ;
  • À mettre en place les mesures de protection des salariés répondant aux orientations du présent protocole.

Les entreprises mettent en œuvre ces mesures de prévention dans le cadre d’un dialogue social interne et après avoir informé les salariés.

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Contrat de Sécurisation Professionnelle

Contrat de Sécurisation Professionnelle

FORCE OUVRIÈRE signe l’avenant prolongeant le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) 

Trois séances de renégociations ont été nécessaires pour trouver un accord entre les interlocuteurs sociaux. Voici les principaux points :

Motivations : Il y avait urgence à renégocier cet avenant car, d’une part, il arrivait à terme le 30 juin et, d’autre part, il fallait sécuriser le calcul du salaire journalier de référence (SJR).

En effet, compte tenu de la décision du Conseil d’Etat du 22 juin de suspendre la réforme de l’assurance chômage et d’ajourner le « nouveau » calcul du SJR, (qui avait pour effet de diminuer l’allocation chômage des plus précaires, les jours non travaillés étant pris en compte), FO voulait faire inscrire officiellement le calcul du SJR aux bénéficiaires du dispositif dans cet avenant de prolongation. Pour rappel, le CSP propose un accompagnement personnalisé et renforcé des formations, une indemnisation supérieure (pour les bénéficiaires ayant plus d’un an d’ancienneté dans l’entreprise : 75% du SJR – contre 57% avec l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) classique et des aides à la reprise d’emploi pour les salariés ayant subi un licenciement pour motif économique. Il s’agit d’un dispositif créé par les interlocuteurs sociaux en 2011, prorogé, amendé et amélioré depuis cette date.

FO a décidé de signer cet avenant car le syndicat estime que cet accord sécurise les parcours professionnels des licenciés pour motif économique et renforce leur formation dans un objectif de retour rapide à un emploi durable et de qualité, c’est-à-dire en CDI. Le dispositif du CSP est ainsi sécurisé par cet avenant jusqu’au 31 décembre 2022. En revanche FO, qui réclame l’égalité de droits entre Mayotte et la métropole, n’est pas signataire de l’avenant n°2 qui comporte toujours des dispositions spécifiques applicables à Mayotte.

FO conteste, argumente, négocie et signe les accords quand ils sont valables. Elle ne pratique pas la politique du « niet à tout ».

Toutefois, elle reste toujours prête à mobiliser les salariés quand cela s’avère nécessaire.

Retraites complémentaires | Négociation Agirc-Arrco

Retraites complémentaires | Négociation Agirc-Arrco

principaux points

La délégation Force Ouvrière a fait entendre son opposition totale à une baisse du niveau de vie des retraités, qui, contrairement à ce qu’a soutenu le MEDEF, ont également été sévèrement touchés par la crise.

FO a rappelé que la fédération Agirc-Arrco avait fait preuve d’une très bonne gestion de ses réserves malgré une crise économique sans précédent, continuant donc à verser les pensions sans interruption et cela sans avoir besoin d’emprunter.

La solidité financière du régime ne peut donc pas être mise en cause. Pour rappel, après le retour à une situation excédentaire du régime en 2019, l’Agirc-Arrco enregistre un résultat global de ses comptes en déficit de – 4,8 milliards d’euros pour l’année 2020. Dans un communiqué de presse du 16 avril 2021, la caisse de retraite complémentaire se félicite des mesures de pilotage des partenaires sociaux, qui ont conduit le régime à une situation excédentaire en 2019 (+ 200 millions d’euros) et qui lui ont permis de gérer efficacement ses réserves pendant la crise. 

Les prévisions concernant l’impact de la crise sont instables. Les négociations actuelles se basent sur la projection de 3 scénarios différents ! Dans de nombreux domaines, ces prévisions sont revues de manière plus optimiste que prévu. Ainsi, le déficit de l’Agirc-Arrco a été revu à la baisse et l’Unedic prévoit la création de 127 000 emplois au lieu des 200 000 suppressions annoncée. Dans ce contexte, FO a maintenu qu’il n’était pas question de prendre des décisions dans l’urgence et sans visibilité sur le court, le moyen ou le long terme.

FO s’oppose à une baisse des pensions ou à un allongement de la durée des cotisations et restera intransigeante sur le sujet.

Informez-vous sur votre carrière et votre retraite www.agirc-arrco.fr/
La sanction du Conseil d’État

La sanction du Conseil d’État

Assurance chômage |
Le Conseil d’État donne raison à Force Ouvrière

Par lettre de cadrage le gouvernement nous demandait de nous accorder sur une “réforme” consistant à réaliser une économie de 3 ou 4 milliards d’euros sur les droits des demandeurs d’emploi.

C’est précisément ce que vient de sanctionner le Conseil d’État en suspendant la réforme contre laquelle 4 Confédérations syndicales, dont bien entendu FO, avaient déposé un recours. Le Conseil d’État sanctionne la méthode qui pénalise de manière significative les salariés des entreprises qui recourent aux contrats courts, salariés qui subissent plus qu’ils ne choisissent des périodes de travail et d’inactivité.

Des “combines” selon le Président de la République qui ne se départit jamais de son sens des formules chocs et montre son mépris pour les salariés précaires.

FO demande l’abandon définitif de cette réforme, tant sur le calcul du SJR (salaire journalier de référence) que sur l’entrée dans les droits, le rechargement des droits et sur la dégressivité, dont la principale finalité est de réaliser des économies pénalisant les travailleurs se trouvant sans emploi.

CPF et DIF : dernier délai le 30 juin 2021

CPF et DIF : dernier délai le 30 juin 2021

INSCRIVEZ VOS HEURES DE DIF DANS VOTRE CPF,
POUR NE PAS LES PERDRE !

Le Compte Personnel de Formation (CPF), est un dispositif de formation professionnelle, mis en place au début de l’année 2015.
Ce dispositif permet à toute personne d’au moins 16 ans, salariée, en insertion professionnelle ou demandeur d’emploi, de suivre, à son initiative, une action de formation. Le CPF suit son titulaire dès l’entrée dans la vie professionnelle, tout au long de sa carrière, et jusqu’à son départ en retraite.

Le CPF est une individualisation et donc une baisse des droits de la formation professionnelle.

⚠️   DIF ET CPF : PAS DE REPORT AUTOMATIQUE !   ⚠️

Toutes les heures que vous avez acquises dans le cadre de votre Droit Individuel à la Formation (DIF) seront perdues si vous n’inscrivez pas vous même vos heures dans votre CPF au plus tard le 30 juin 2021.

DÉMARCHE À SUIVRE :

  • Allez dans l’application “Mon Compte Formation” ou sur le site internet
    https://www.moncompteformation.gouv.fr
     
  • Inscrivez vos heures de DIF dans votre CPF à partir des informations de votre bulletin de salaire de décembre 2014 ou janvier 2015, d’une attestation spécifique transmise par votre employeur en 2015 ou sur le certificat de travail remis par votre dernier employeur avant décembre 2014. L’attestation devra être téléchargée lors de la déclaration.

NB : Le montant saisi fera l’objet d’un contrôle à la première demande de formation.

Conversion en euros des heures acquises avant le 1er janvier 2019

La monétisation des droits à la formation professionnelle conduira inexorablement à leur diminution au gré des coûts de la formation.

• Pour les fonctionnaire et contractuels, les droits restent affichés en heures et prennent en compte les heures de DIF accumulées jusqu’au 31 décembre 2016. Il n’y a pas de conversion en euros. Les fonctionnaires et contractuels ne sont pas concernés par la loi sur la monétisation des droits à la formation.
• Ces droits vous sont personnellement rattachés tout au long de votre vie professionnelle et ne sont pas cessibles. Ne confiez pas vos codes d’accès.

Consulter-Télécharger “Avant le CPF, le DIF” (PDF)

Comité Confédéral National Force Ouvrière

Comité Confédéral National Force Ouvrière

Synthèse FO93 de la résolution du CCN
à Paris, les 27 et 28 mai 2021

CCN 27 et 28 mai 2021 à Paris
CCN 27 et 28 mai 2021 à Paris – © F.Blanc

Le CCN rappelle l’indépendance de Force Ouvrière à l’égard du patronat, des gouvernements, des partis, rassemblements et groupements politiques, des sectes religieuses et philosophiques.
Il rappelle son attachement à l’État de droit, à la séparation des pouvoirs et à la défense d’un service public républicain.

Le CCN, aux côtes de la CSI, de la CES et de l’OIT rappelle sa solidarité et son soutien envers les syndicalistes qui luttent pour le respect de leur liberté syndicale et les libertés démocratiques, que ce soit au Myanmar, a Hong-Kong, en Ukraine, en Biélorussie, en Colombie.

Le CCN rappelle que la crise sanitaire actuelle ne peut pas et ne doit pas faire taire les revendications sociales et professionnelles.

Le CCN rappelle son opposition à la loi de sécurité globale, et demande que les forces de sécurité disposent de moyens matériels et humains pour assurer le maintien de l’ordre républicain et la protection des personnes et des biens.

Concernant les aides publiques Le CCN constate avec regret que, dans bien des cas, elles finissent dans l’escarcelle des actionnaires.

À propos des relocalisations Le CCN revendique le maintien des sites industriels existants et de tous les emplois.
Alors que le chômage sévit plus que jamais, Le CCN réclame l’abandon de la réforme de l’assurance chômage, celle–ci étant injuste. Son objectif étant de réaliser des économies sur les droits des demandeurs d’emploi de l’ordre d’un milliard d’euros chaque année.

Le salaire n’étant pas l’ennemi de l’emploi mais la clé d’une reprise économique au service du progrès social, le CCN demande une hausse immédiate des salaires, l’augmentation du SMIC à 1940 euros bruts, la revalorisation des minima de branches.

Le CCN soutien de même depuis longtemps l’ouverture des droits à une allocation dès l’âge de 18 ans, au moins équivalente au RSA et à la revalorisation des minimums sociaux pour les ménages les plus touchés par la crise sanitaire.

Le CCN réaffirme sa détermination à défendre un système de retraites par répartition solidaire et intergénérationnel, son attachement profond et indéfectible à un système de sécurité sociale basé sur les cotisations et le salaire différé.

Le CCN réaffirme son attachement au respect du paritarisme, à la liberté de négociation, à la pratique contractuelle au niveau national interprofessionnel ainsi qu’à la négociation collective de branche.

VIVE LE SYNDICALISME LIBRE ET INDÉPENDANT !
VIVE LA CONFÉDÉRATION FORCE OUVRIÈRE !

Consulter la “Résolution du CCN
(sur www.force-ouvrière.fr)